TPE 2003-2004                    Lucie Zongo - David Jacquot

Le carbone 14 et le Saint-Suaire de Turin.

 

           

 

 

 

 

Introduction

 

    Pendant très longtemps, les datations en archéologie se fondaient sur des techniques non scientifiques, mais historiques ou géologiques : la succession des couches archéologiques des différents sites, des comparaisons entre ces sites, des faits historiquement sûrs ou encore des filiations culturelles ou industrielles. Mais force est de constater bien souvent, les emplacements de découverte des objets et le contexte ne suffisaient pas à eux seuls à dater, et que les méprises n'étaient pas rares.

    Dans les années 1950, le professeur Willard Libby et son équipe de chercheurs ont mis au point une méthode de datation faisant appel à la radioactivité, et plus précisément à un isotope instable du carbone : le 14C.
    Cette méthode s'est alors très rapidement imposée en archéologie : en effet, on ne connaissait pas jusqu'alors de procédés aussi sûrs et indépendants du contexte de découverte des objets. 
Le carbone 14 permettant uniquement de dater des échantillons organiques, d'un âge inférieur à 50 000 ans, la méthode fut mise à profit pour dater nombre d'objets renommés et controversés, comme, entre autres, le Suaire de Turin. Les résultats obtenus n'étant pas toujours ceux attendus, le sujet de la datation au radiocarbone est rapidement devenu polémique, et ont été mises en avant ses faiblesses et ses limites.

    Nous nous proposons donc de rechercher quels sont ces inconvénients, et ainsi de mettre en avant l'éventuelle faillibilité de cette méthode, tout d'abord grâce à une analyse des objections faites à la datation du Saint-Suaire de Turin, puis par une étude des différents facteurs pouvant influer négativement sur les résultats d'une datation. Nous passerons également en revue d'autres méthodes de datations très diverses, afin de mettre en avant les caractéristiques propres à la datation au radiocarbone.

 

Chapitre I